Alors que la plupart des championnats ont repris, les supporters vont pouvoir retourner au stade après quelques semaines de repos pour voir leurs équipes en action et étudier dans les moindres détails les différences par rapport aux saisons précédentes. Il y a toujours de gros clubs qui ont du mal à démarrer et de petits clubs qui créent la surprise, mais quelle est l’importance de réaliser un bon début de saison ?
Nous avons analysé les vingt dernières saisons dans les cinq plus grands championnats européens pour voir quel est l’impact réel après 5 et 10 matchs de championnat sur le classement final à l’issue de la même saison.
La course au titre
Rater son début de saison, même après cinq journées, est déjà rédhibitoire pour lutter dans la course au titre. Il existe pourtant quelques exceptions. Trois équipes, sur les 100 derniers champions, étaient classées dans la deuxième partie de tableau après cinq journées – deux en Allemagne et une en Italie.
En Premier League, un seul club a réussi à s’imposer après avoir été classé en dessous de la sixième place à ce stade de la saison. Il s’agit de Manchester United, entraîné par Sir Alex Ferguson, qui a réussi cet exploit trois fois mais c’est une particularité rare à ce niveau de la compétition.
Après 10 matchs, la situation se précise encore : plus de la moitié des futurs champions allemands et italiens – et près de la moitié des champions anglais et espagnols – occupent déjà la plus haute position du classement. C’est surtout en Ligue1 que la situation tarde à se décanter.
Les places en Ligue des champions
La Premier League est le championnat qui pardonne le moins les débuts de saison ratées, y compris pour les places en Ligue des champions. Seulement 6 des 80 dernières équipes anglaises à avoir terminé aux quatre premières places étaient classées dans la seconde partie du classement après cinq journées de championnat et parmi ces six équipes, aucune n’a fini champion ou vice-champion.
Dans les cinq grands championnats, un peu plus de la moitié des équipes étaient déjà en position de se qualifier pour la Ligue des champions. C’est le cas pour quasiment les deux-tiers des équipes dans le championnat espagnol.
Après 10 matchs, la situation est plus claire sur l’ensemble des championnats : environ les deux-tiers des équipes occupent virtuellement leur place pour la prochaine Ligue des champions. C’est en Italie que le pourcentage est le plus élevé, avec quasiment les trois-quarts des équipes dans le top-4 à la fin de saison. Le pays où la place en Ligue des champions après dix matchs est la moins sécurisée est la France. C’est aussi le seul pays avec trois places qualificatives alors que les autres pays en comptent quatre.
Comme pour le titre de champion, la Premier League est aussi le championnat où un mauvais début de saison peut mettre en péril la qualification pour la Ligue des champions. Une seule équipe a réussi à revenir aux quatre premières places après avoir été classée dans la seconde partie du classement après 10 matchs. Il s’agit de Liverpool, lors de la saison 1999/2000, où elle était classée 11eme après 10 matchs.
La lutte pour éviter la relégation
La meilleure division anglaise est aussi l’endroit où un bon départ est un bon vaccin contre la relégation. Après seulement cinq matchs, les équipes qui se situent dans la première partie du classement sont en général assurées de faire une saison de plus en Premier League. Ces vingt dernières années, aucune équipe classée au moins 9eme n’a échappée à la relégation.
En comparaison, un bon début de saison dans le championnat allemand est moins significatif. Un quart des équipes qui ont fini dans la zone de relégation figuraient dans la première partie du classement après cinq matchs. Cela donne de l’espoir aux équipes qui ont mal commencées, dans ce championnat à 18 équipes, puisqu’une seule des trois équipes sera dans la zone de relégation au terme de la saison.
Après 10 matchs, l’image est encore plus parlante, en particulier en Serie A, en Premier League et en Ligue1 où plus de la moitié des équipes qui ont fini dans les trois premières y figuraient déjà. C’est dans le championnat italien que la survie est la plus compliquée, en particulier ces dernières années, où 12 des 18 dernières équipes qui étaient déjà dans la zone de descente à cette étape terminent également la saison dans la charrette.
Note : pour une meilleure équité, nous n’avons pas pris en compte les points de pénalités reçus par certaines équipes en cours de saison. Nous avons également tenu compte des matchs en retard afin de comparer des équipes qui ont joué exactement le même nombre de matchs.
