Après huit ans de Moto2, Xavier Siméon concourt en MotoGP cette saison. C’est le premier Belge à avoir l’honneur de figurer dans cette classe reine depuis Didier de Radiguès en 1991. Le pilote Zelos de 28 ans monte sa Ducati Desmosedici 2016 pour l’équipe espagnole Reale Avintia Racing et réalise que son baptême du feu chez les grands ne se fait pas sans mal : « Je veux profiter pleinement de cette opportunité et m’améliorer à chaque fois que je grimpe sur ma moto. »
Après deux GP, vous figurez à la 21ème place sur 24. Êtes-vous satisfait de vos deux premières courses ?
Je ne voulais pas me fixer d’objectifs à l’avance en raison de ma dernière place sur la grille de départ du GP du Qatar. Avec le recul, j’éprouve un sentiment de satisfaction. J’ai amélioré mon chrono à chaque tour et je trouve que c’est positif. J’ai acquis beaucoup d’expérience et je continue à travailler dur. De plus, le niveau en MotoGP est très élevé cette année. L’année dernière, j’aurais certainement marqué des points avec mes chronos lors du GP du Qatar.
Cette année est la plus compétitive en MotoGP depuis des années, non seulement du point de vue des pilotes, mais aussi des motos. La concurrence est énorme. Si vous regardez les temps au tour pour la première course, il est clair que c’est la saison la plus compétitive de l’histoire. N’importe qui peut devenir champion, raison pour laquelle Marc Marquez, le favori, va devoir se dépasser.
Qu’attendez-vous de votre première année ?
Tout d’abord, c’est – bien sûr – un rêve devenu réalité. Depuis des années, je participe aux plus grands championnats d’Italie et d’Espagne dans le but d’arriver en MotoGP. Cela n’a pas été facile, mais je suis fier d’avoir pu réaliser mon rêve. Mais je ne me repose évidemment pas sur mes lauriers.
Je profite pleinement de cette opportunité et m’améliore à chaque fois que je monte sur ma moto afin de pouvoir concourir au plus haut niveau. Je veux d’ailleurs trouver le rythme du week-end de course le plus rapidement possible. Je peux certainement progresser dans ce domaine dans les semaines et les mois à venir. Plus je ferai de courses et mieux ça ira. J’en suis convaincu.
Êtes-vous satisfait de votre Ducati Desmosedici 2016 ?
La moto est bonne et a un excellent potentiel. Bien sûr, ce n’est pas la dernière version et d’autres motos ont été améliorées l’année dernière, mais je pense qu’avec cette moto, j’ai une bonne chance de faire des étincelles. Je suis en bonne condition physique. Cet hiver, j’ai travaillé dur et je suis en forme, mais bien sûr, il y a toujours place à l’amélioration.
La MotoGP est-elle comparable à la Moto2 ?
Contrairement à la Moto2, c’est Ducati qui fournit les motos de la MotoGP. On ne peut donc rien développer, à la différence de la Moto2. Cependant, j’ai désormais accès à des technologies que je n’avais pas avant ; il s’agit donc de trouver un bon compromis.
Vous êtes le premier Belge en MotoGP depuis Didier de Radiguès en 1991. Qu’est-ce que ça vous fait ?
C’est difficile à dire… Tous les pilotes sont rapides. Je voudrais arriver à un très bon niveau afin de courir au plus près du peloton de tête.
C’est bien sûr un grand honneur et cela me fait quelque chose de défendre les couleurs de la Belgique au plus haut niveau du sport moto. Je regrette d’autant plus qu’il n’y ait pas de course sur le sol belge. Rouler en tant que Belge sur le circuit de Francorchamps, cela doit être fantastique. Il s’agit d’un des plus beaux circuits au monde et c’est dommage qu’il n’ait pas accueilli de GP depuis si longtemps.
J’espère que cela va changer.
J’espère pouvoir contribuer à la popularité du sport moto en Belgique. En effet, il n’est pas facile de trouver des sponsors belges. Heureusement, je travaille avec Zelos et Freddy Tacheny, qui font tout ce qu’ils peuvent pour promouvoir le sport moto dans notre pays.
Cela devrait être possible tant que les grid girls seront là ?
Je l’espère ! Elles ont toujours fait partie du sport moto et j’espère vraiment qu’elles resteront dans la MotoGP.